RCF – Je n’avais jamais rien vu de si beau. Sainte Thérèse 5/5
RCF, 3 juillet 2020
Sainte Thérèse fait l’expérience concrète de la maternité de la Vierge pour elle-même. Entourée de ses soeurs, elle se tourne vers Marie et obtient la guérison d’une étrange maladie.
Je souffrais beaucoup de cette lutte forcée et inexplicable et Marie en souffrait peut-être encore plus que moi ; après de vains efforts pour me montrer qu’elle était auprès de moi, elle se mit à genoux auprès de mon lit avec Léonie et Céline puis se tournant vers la Sainte Vierge et la priant avec la ferveur d’une Mère qui demande la vie de son enfant, Marie obtint ce qu’elle désirait…
(Manuscrit A – 30 r°)
Ne trouvant aucun secours sur la terre, la pauvre petite Thérèse s’était aussi tournée vers sa Mère du Ciel, elle la priait de tout son coeur d’avoir enfin pitié d’elle…
Tout à coup la Sainte Vierge me parut belle, si belle que jamais je n’avais rien vu de si beau, son visage respirait une bonté et une tendresse ineffable, mais ce qui me pénétra jusqu’au fond de l’âme ce fut le «ravissant sourire de la Ste Vierge». Alors toutes mes peines s’évanouirent, deux grosses larmes jaillirent de mes paupières et coulèrent silencieusement sur mes joues, mais c’était des larmes de joie sans mélange… Ah ! pensai-je, la Ste Vierge m’a souri, que je suis heureuse…