Lieux de pèlerinage

En Pays d'Alençon, sur les pas des Martin

Pèlerinages

La Famille Martin aimait les promenades en Pays d’Alençon, pour le plaisir de voyager en famille ou de participer à des pèlerinages locaux.

 

De multiples lieux ont laissé de beaux souvenirs chez sainte Thérèse : « Les années pleines de soleil de mon enfance sont passées beaucoup trop vite, malgré la douceur qu’elles ont laissée dans mon âme » […] Je me rappelle surtout les promenades du dimanche où toujours maman nous accompagnait… Je sens encore les impressions profondes et poétiques qui naissaient en mon âme à la vue des champs de blé émaillés de bleuets et de fleurs champêtres. Déjà j’aimais les lointains… L’espace et les sapins gigantesques dont les branches touchaient la terre laissaient en mon cœur une impression semblable à celle que je ressens encore aujourd’hui à la vue de la nature ». Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, Manuscrits autobiographiques, f.11v

 

Pour aller en ces multiples lieux, deux voies vertes, récemment ouvertes sur d’anciennes voies ferrées, sont un chemin privilégié pour marcheurs et cyclistes.

Un lieu de ressourcement

La "Fuie des vignes"

« Ce chemin ombragé que maman aimait tant et où elle ne peut plus venir, à présent» écrit Marie l’ainée de la famille, de cette promenade dans une campagne très proche de la ville mais que l’état de santé de Zélie ne lui permet plus alors d’emprunter…

 

Ce  méandre de la Sarthe, si proche également du Pavillon Louis Martin, où il aimait venir pécher dans une nature dont la contemplation nourrissait sa prière. En témoignent des extraits de ses lectures que l’on retrouve dans ses Fragments littéraires, qui contenaient aussi des prières. A titre d’exemple cette contemplation d’une prairie, d’un auteur anonyme : « Quel spectacle de la nature dans les beaux jours du printemps et quelle est bienfaisante cette main qui, non contente de nous présenter de toutes parts les choses nécessaires à la vie, sème avec profusion la beauté et les charmes autour de nos demeures».

 

Aujourd’hui la Fuie des Vignes labellisés Espace Naturel Sensible et Natura 2000, offre ses 81 hectares riches d’une flore propre aux marécages et d’une faune où se retrouvent de nombreuses espèces protégées, tel que la loutre d’Europe, le campagnol amphibie ou le triton crêté…

 

En poursuivant ce chemin de la fuie des Vigne, on retrouve la rue du même nom. La prendre sur la gauche pour regagner Alençon. On longe alors le cimetière Notre-Dame où ont reposé, dans la partie ancienne, sainte Zélie et ses 4 enfants morts en bas âge avant que toute la famille soit réunie au cimetière de Lisieux. En revanche, y demeurent de leurs amis et beaucoup de leurs contemporains dont Zélie parle dans sa correspondance.

Lieux du baptême de Zélie

Eglise de Saint-Denis-sur-Sarthon / La Butte Chaumont

À 10 km d’Alençon, vers la Bretagne, c’est dans l’église de ce bourg que Zélie fut baptisée. Une exposition, dans l’église qui porte la trace des siècles, présente la famille Guérin. Une statue de sainte Thérèse, installée en 1931, pour marquer le centenaire de la naissance de Zélie est visible au carrefour de la nationale 12 et de la route de Ravigny. Elle se situe à côté de l’ancienne gendarmerie, où Zélie vécut jusqu’à ses douze ans avec ses parents avant que la famille ne vienne habiter rue Saint-Blaise à Alençon.

Le bourg de la commune voisine de La Roche-Mabile, ancienne place forte aux frontières sud de la Normandie est blotti dans le vallon qui marque le pied de la Butte Chaumont où Louis alla en pèlerinage.

Saint-Céneri

A l’époque où Louis Martin était célibataire, ‘[il] goutait en artiste l’ivresse de la route. Il se rendait aux abords de St Cénery, cher aux peintres en renom ou sous les futaies royales de la foret de Perseigne » écrit  le père Stéphane Joseph PIAT (Histoire d’une famille 1946, p. 37).

 

Après son mariage, ces sites restèrent parmi les promenades préférées de la famille. Ils louaient alors un grand break attelé pouvant contenir au moins neuf personnes mais qui n’évitait pas la déconvenue d’une belle averse.  « Lundi, nous sommes partis à  la campagne, la journée a été bonne depuis midi jusqu’à six heures. Mais alors un orage épouvantable a éclaté, nous avions une voiture découverte et, malgré nos parapluies, nous avons été inondés, les enfants n’avaient pas un fil de sec sur elles en rentrant. Pauline avait un joli chapeau tout neuf, qui a été complètement perdu. Vous voyez, nous n’avons pas de chance. » Lettre de Zélie à sa belle-sœur Céline Guérin 12 avril 1877, Correspondance familiale (CF 197)

 

Tous ces sites inspiraient particulièrement la contemplation et l’action de grâce de Louis Martin qui avait transcrit dans ses Fragments littéraires de jeunesse ces lignes d’un auteur anonyme : «  O Dieu de l’univers, que tes œuvres sont grandes et belles ! Dieu de mon cœur qu’il m’est doux de croire en toi, et comment pourrais-je te méconnaitre quand ta présence éclate de toutes parts avec tant de gloire et de magnificence ? »

 

Le village de Saint-Céneri, classé un des plus beaux villages de France, continue d’attirer les touristes et pèlerins. Il porte la trace du premier évangélisateur dont l’histoire et la légende nous sont racontés auprès de la petite chapelle construite à la place de son ermitage, au creux d’une magnifique boucle de la Sarthe. L’église du village reste un haut lieu de recueillement par son architecture romane (XI-XIIe), ses fresques (XIVe) et son chemin de croix contemporain de Christian MALEZIEUX qu’un commentaire sur place permet de prier.

 

Du bourg émane un charme qui a attiré peintres et photographes depuis le XIXe siècle. Si Eugène Boudin, Camille Corot et Gustave Courbet n’ont fait que passer, Henri-Joseph Harpignies, Georges Pioger , Mary Renard et Paul Saïn ont constitué avec d’autres une sorte de « Barbizon des Alpes Mancelles». L’auberge des sœurs Moisy en garde profond souvenir ainsi que l’actuelle auberge des peintres.

Saint-Léonard-des-Bois

Le village voisin de Saint-Léonard-des-Bois, petite cité de caractère, n’est pas en reste. Marqué par la figure de saint Léonard de Vandœuvre, son évangélisateur au VIe siècle, il n’a pas manqué d’attirer pèlerins, promeneurs et artistes.

 

De ces sites des Alpes Mancelles, Harpignies écrira : « Je n’ai jamais vu de nature plus inspiratrice. La silhouette des motifs y prend une forme antique et la coloration y accuse à la fois la vigueur et une délicatesse de tons incomparables. »

 

A ces peintres, se joignent des photographes qui travaillent avec le même soin que les premiers, certains d’entre eux se révélant compétents dans ces deux formes de l’art. L’un des premiers qui contribua à fonder la Société photographique de l’Orne en 1898 est Jacques Tifenne, ami très proche des familles Martin et Guérin (l’épouse de Jacques sera la marraine de Léonie Martin).

Lieu de pèlerinage de Zélie

Sainte-Anne de Champfrémont

Si saint Louis Martin affectionnait les pèlerinages les plus importants de son temps (Chartres, Lourdes, Notre-Dame des Victoires à Paris…), il aimait également les pèlerinages locaux : la Butte Chaumont, La Roche-Mabile, la cathédrale de Sées…

Sainte Zélie, plus casanière, n’en retient que deux qui l’attirent : Sainte-Anne de Champfrémont et la basilique de l’Immaculée de Sées. Au pied du Mont des Avaloirs (point culminant de l’Ouest de la France avec ses 416 m), la chapelle Sainte-Anne est contemporaine de celle de Sainte-Anne-d’Auray. Une fontaine Sainte-Anne est accessible à l’arrière de la chapelle par un chemin creux.

Lieu de prière pour Léonie

Basilique de l'Immaculée Conception et Cathédrale de Sées

Partir en pèlerinage à la suite de la famille Martin, dans la proche région d’Alençon, c’est se rendre à Sées où Louis Martin est allé prier pour la santé très préoccupante de Léonie. Zélie, pour sa part, “compte la mener, tous les ans, à Notre-Dame de Sées, le jour de l’Immaculée-Conception”.

La basilique Notre-Dame de l’Immaculée : chapelle tout d‘abord (avant de devenir basilique en 1902), elle est la première de France à avoir été dédiée à l’Immaculée Conception. Ouverte le 1er janvier 1859, elle fut consacrée le 7 mai 1872.

La cathédrale : c’est la cinquième depuis l’arrivée du premier évêque à Sées, saint Latuin, au Ve siècle. Sa construction commence au début du XIIIe siècle. Son arrière chœur et les chapelles rayonnantes sont remarquables. Cet édifice, est le signe par excellence de l’attachement de la famille Martin à l’Église.

Sur les pas de la famille Martin

Les lieux de pélérinage

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