Comme Thérèse, prions pour les prêtres…
Edito du 1er décembre 2021
Chers amis,
Le 2 décembre 1887, Thérèse est de retour de son pèlerinage à Rome où elle est allée demander au pape Léon XIII l’autorisation d’entrer au Carmel à 15 ans. Si elle n’a pas reçu la réponse souhaitée, elle a du moins trouvé une deuxième raison de choisir la vocation de Carmélite.
Elle écrit : « La seconde expérience que j’ai faite regarde le prêtre. Prier pour les pécheurs me ravissait, mais prier pour les âmes des prêtres que je croyais plus pures que le cristal, me semblait étonnant !… » (Manuscrits Autobiographiques 56, r)
Qu’a-t-elle vu au cours de ce pèlerinage qui ait pu lui donner la conviction de devoir ainsi prier pour les prêtres ? Non pas des scandales sans doute, mais chez les uns un sens refroidi de la prière, chez d’autres, un arrivisme ou l’esprit de mondanité que ne cesse de dénoncer le pape François…
Elle dit même : « Pendant un mois j’ai vécu avec beaucoup de saints prêtres et j’ai vu que si leur sublime dignité les élève au-dessus des anges, ils n’en sont pas moins des hommes faibles et fragiles… Si de saints prêtres, que Jésus appelle dans son Évangile : « le sel de la terre », montrent dans leurs conduites qu’ils ont un extrême besoin de prières, que faut-il dire de ceux qui sont tièdes ? »
Les révélations de la CIASE, en ces temps que nous vivons, montrent que des gens d’Eglise, des prêtres même, n’ont pas été exempts de perversions de la nature au point de commettre des actes qui ont blessé des enfants. Le rapport montre aussi qu’au sein de l’Eglise un grave défaut de vigilance a pu le permettre. A l’heure de cette prise de conscience et des décisions à mettre en œuvre pour lutter contre ce fléau, comment ne pas prier avec Thérèse, d’abord pour les victimes dont la vie a été bafouée, ainsi que pour tant de prêtres dont le ministère risque aujourd’hui de s’en trouver déconsidéré par les actes d’une infime minorité.
Faisons nôtre les mots de la prière de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, à qui le ministère de l’Abbé Bellière, futur missionnaire, était confié :
« Ô mon Jésus ! […]. Vous le savez […] mon unique ambition est de Vous faire connaître et aimer, maintenant mon désir sera réalisé ; je ne puis que prier et souffrir mais l’âme à laquelle Vous daignez m’unir par les doux liens de la charité ira combattre dans la plaine pour Vous gagner des cœurs, et moi sur la montagne du Carmel je Vous supplierai de lui donner la victoire (Ex 17, 9-13). Divin Jésus, écoutez la prière que je Vous adresse pour celui qui veut être votre Missionnaire, (Jn 17, 15)[…].