Pour un nouvel envol
Édito du Recteur – avril 2021
Ce que le temps a fragilisé et que le gel et le vent ont fini par casser, à savoir l’aile de l’ange située sur le dôme de la chapelle de la maison de la famille Martin, le savoir-faire humain (et la bonté de Dieu qui nous donne ces talents) l’ont restauré .Ainsi l’ange retrouvant ses ailes, retrouve aussi son « z’aile » ! Et nous tous avec lui, nous l’espérons.
Et pourtant, telle l’aile de l’ange, notre âme confrontée aux aléas du temps, se fragilise. Puissions-nous à travers cette semaine sainte et le temps pascal, laisser le Seigneur nous restaurer. Pour y parvenir, essayons de discerner ce qu’Il nous dit au cœur des évènements que nous vivons.
Cet extrait d’un message de Guy Aurenche, avocat honoraire, Monique Hébrard, journaliste et auteure, et Jean Pierre Rosa, philosophe et bibliste, peut y contribuer : « En détruisant écosystèmes et biodiversité, nous avons rendu notre monde hostile. Face à ce rappel douloureux des limites de notre « puissance suffisante », nous rappelons que nous sommes créés. Quelqu’un a appelé à la vie tous les individus et toute la création. Tout est lié. […] Nous sommes invités à poursuivre la création au lieu d’épuiser la nature. Ce geste inscrit notre existence dans la force d’une relation d’amour dont le projet est créateur de vie et source d’espérance. Face à l’incertitude des temps, nous pouvons mettre en avant la figure de Jésus qui a parié sur l’homme, est venu jusqu’à lui, a aimé les siens jusqu’au bout, éclairant d’un jour nouveau notre condition d’êtres finis, créés et aimés. » (La Croix du 15 octobre 2020)
A la naissance du Christ à Bethléem, l’ange est là, les ailes déployées, pour chanter la gloire de Dieu et annoncer aux hommes la paix. A la Résurrection du Christ, il est là de nouveau pour dire aux femmes qui se rendent toutes craintives au tombeau « Ne craignez pas ! ». Il le dit aussi à nous-même qui trop souvent, dans la peur, les suivons de près…
Belles fêtes de Pâques !
Père Thierry Hénault-Morel, recteur