Kayla, Arizona
Septembre 2020
Mon mari et moi vivons en Arizona. Nous avons cinq enfants et nous en espérons d’autres. Nous faisons l’école à la maison : nous avons choisi comme saints patrons de notre famille Louis et Zélie Martin, et avons baptisé notre école « L’académie Martin » !
Alors que je venais d’avoir 15 ans, le curé de ma paroisse me conseilla de faire un discernement, pour savoir si j’étais appelée à la vie religieuse. Je devins enthousiaste à l’idée de devenir une Pauvre Dame clarisse. J’ai eu le cœur brisé lorsque je découvris que j’étais trop jeune pour entrer dans un monastère.
C’est à cette époque que j’ai découvert sainte Thérèse de Lisieux et en suis « tombée amoureuse ». Je voulais lui ressembler en tous points. Mais les religieuses m’ont refusé trois fois l’admission comme postulante ! Puis, j’ai rencontré mon mari. À l’époque de notre rencontre, il était lui-même en discernement pour savoir s’il était appelé au sacerdoce…
Après notre mariage, j’ai cherché des saints qui avaient vécu la vie conjugale… Et c’est alors que j’ai lu l’histoire de Louis et de Zélie. J’ai su d’emblée qu’ils joueraient un grand rôle dans nos vies.
J’admire leur amour du Christ, et la façon dont ils Le font passer avant toute chose. Mais surtout, comment ils ont su instiller à leurs enfants ce même amour, qui a permis l’épanouissement de magnifiques vocations.
Saints Louis et Zélie sont, pour mon mari et moi, des modèles, particulièrement quand nous traversons des périodes difficiles. Ils ont persévéré dans la foi malgré le décès de plusieurs de leurs enfants en bas âge… et n’ont pas eu peur du ridicule. Je suis très touchée par le dévouement de Louis pour aider Thérèse à entrer au Carmel en dépit de son jeune âge : combien cela a dû être difficile pour lui !
Demeurer dans la confiance est un combat pour moi : mais Louis et Zélie, eux, faisaient confiance de chaque once de leur être. Pauline a fait l’école à la maison à Thérèse, et cela m’inspire pour mon propre rôle d’institutrice à la maison !
La famille est essentielle, mais subit de graves attaques. Entre les divorces, les familles monoparentales et l’avortement, et le nombre croissant de mariages sans enfants, on dirait que la famille est sur le point de devenir obsolète dans la société. Elle est pourtant le fondement de la société… Je viens d’un foyer profondément brisé, et je sais d’expérience l’importance d’une unité familiale centrée sur le Christ.
Nous vivons en un temps où les femmes luttent pour devenir chefs d’entreprise, dirigeants politiques, et tout le monde poursuit la richesse matérielle. Les gens pensent que pour apporter sa contribution au monde ou changer les choses, il faut être bruyant et accomplir de grandioses et héroïques actions.
La famille Martin tout entière nous montre que nous n’avons pas besoin d’être célèbre, ni riche, ni héroïque pour avoir un impact bénéfique sur le monde. Nous avons seulement besoin de faire de petites choses avec un grand amour, d’aider ceux qui sont autour de nous, et de nous appuyer sur Dieu, qui désire nos prières pour changer les cœurs. Je crois que G. K. Chesterton disait que la chose la plus extraordinaire au monde est un homme ordinaire, sa femme ordinaire, et leurs enfants ordinaires.