L’édito – À l’heure du confinement…
Pensions-nous, à l’entrée du carême, en entendant le Christ nous encourager pour prier à nous retirer dans notre chambre que nous y serions conduits par les mesures de confinement ?
Si l’épreuve est rude pour celles et ceux qui sont frappés par la mort d’un proche, ou qui sont appelés par leurs métiers à se dépenser au service des autres, ou encore qui subissent douloureusement les conséquences économiques ou morales de ce confinement, il ne faut pas pour autant oublier que se vivent aussi en ces jours de nombreuses richesses humaines et spirituelles.
- Un regard nouveau est porté sur la vie et sur ceux qui la servent, habituellement dans l’ombre : « médecins, infirmiers et infirmières, employés de supermarchés, agents d’entretien, fournisseurs de soin à domicile, transporteurs, forces de l’ordre, volontaires, prêtres, religieuses et tant et tant d’autres qui ont compris que personne ne se sauve tout seul. »
- La nécessité de revoir nos manières de vivre confirme la pertinence des analyses du Pape François sur le respect de notre maison commune, la terre, et tous ceux qui l’habitent. Nous nous pensions protégés par nos découvertes ; nous nous découvrons vulnérables et appelés à plus de solidarité entre nous et de foi envers Dieu.
Mais déjà se pose la question : lorsque l’offensive du virus sera passée, ce que nous souhaitons tous et demandons dans la prière, reprendrons-nous la vie « comme si de rien n’était » ou bien tirerons-nous leçon de toute cette histoire ? Et qu’est-ce qui nous y aidera ? Une intention que nous pouvons aussi, dès maintenant, porter dans notre prière !
Père Thierry Hénault-Morel, Recteur du sanctuaire
Avril 2020